Si la science-fiction peut faire rêver, elle peut aussi faire cauchemarder, dans un aspect dystopique par exemple, avec des films comme Matrix qui montrent un univers contrôlé par des machines, où les hommes sont esclaves de leur système et contribuent à leur développement.
La série Black Mirror est d’ailleurs spécialiste de ce genre d’histoires : des mondes dans lesquels l’humanité perd sa place au sommet de la chaîne alimentaire, ou se retrouve sous le joug d’une population plus puissante et évoluée.
Ce genre d’histoire peut effrayer et perturber nombre de gens, car on perd le sentiment de contrôle et de supériorité que l’Homme a toujours connu, ces milieux si lointains et étrangers à notre quotidien effraient par le décalage technologique et la place de l’humain dans la société.
Une autre peur de l’humain vis-à-vis du futur est l’isolation, savoir que l’on est seuls dans l’univers, ou coupé du monde, peut bouleverser l’esprit d’un homme, se dire qu’il n’y a rien en dehors de ce que nous connaissons est une pensée qui va à l’encontre même de la recherche, que le sens de notre vie ne pourra pas être complété par la connaissance.
Cette peur est très bien illustrée dans la série Neon Genesis Evangelion, les personnages, confrontés à des créatures divines, se doivent de les affronter, la peur au ventre, sachant que la survie de l’humanité repose sur leurs épaules et celles de leurs robots. Ils doivent aussi faire face à des questions et des choix philosophiques, afin de triompher des anges et de leurs problèmes personnels.
Au final, la science-fiction montre des concepts qui peuvent effrayer : la perte de contrôle sur la technologie, voir un dépassement de cette dernière sur l’Homme, qui pourrait lui porter atteinte et menacer ce qu’il a de plus précieux, sa liberté. Certaines œuvres ont très bien compris cette idée, comme dans le film 2001, l’Odyssée de l’Espace, et dans ce cas, l’idée d’un futur dystopique semble possible, même de manière irrationnelle.